Auteur: Qasir (jean-christophe.dubacq@ens-lyon.fr)
Date: Sun Nov 21 1999 - 20:32:22 CET
Today, Frédéric Amberson wrote:
> >Tes arguments sont quelques peu spécieux. Si il est vrai que la première
> >fois il parle d'équation, ensuite il parle d'ajouter et de soustraire.
> IL parle d'ajouter et de soustraire ce qui convient ou ce qui ne convient
> pas.
>
> Donc on a le verbe plus un COD dans tes phrases on a un verbe puis
> un COI ou une relative Le sens des verbes est changé par cela. Ce
> qui n'est pas le cas il me semble dans la phrase de Corwin.
..on peut très bien ajouter un arbre sur une peinture. C'est un COD, et
ça n'a pas grand chose à voir avec les mathématiques. Pour moi, l'image
évoquée est plus celle d'un machin qui est guidé petit à petit dans un
espace abstrait. On ajoute des images, on les enlève, c'est se déplacer
sur une sorte d'axe guidé par la vision que l'on a en interne.
Dans les mythologies anciennes, il y a identification entre l'image et
l'être. Est-ce que ce n'est pas là-dessus que se base le voyage? Je
pense par exemple à l'interprétation donnée sur les théories
non-aristotéliciennes prémâchées par Van Vogt dans le cycle du non-A.
Ça base aussi un grand nombre de magies: le pouvoir de la sympathie
(comme le vaudou)... => Pas besoin d'équations. Dès que l'on est assez
proche du résultat dans sa tête, on y est. Pas besoin de faire appel à
des mathématiques. L'interprétation image=objet est beaucoup plus
naturel au vu des autres mythologies explorées dans le reste d'Ambre.
> >Moi je vois beaucoup plus tout cela comme des métaphores que comme une
> >justification de l'univers
> J'ai employé plusieurs fois le mot métaphore en parlant de ces
> citations. et j'ai dit que l'univers se comporterait comme une
> équation. je passe donc de la métaphore à la comparaison mais c'est
> presque sinonyme non ? la différence étant dans l'utilisation du mot
> "comme" d'ailleurs Corwin utilise le mot "comme' Je suis donc resté
> dans l'esprit des citations, et tu me fais un faux procés, en
> charchant plus compliqué qu'il n'y a, juste pour éviter qu'il y ait
> ne serait ce qu'une goutte de maths dans Ambre ?
C'est pas le problème des maths. C'est le problème de la pensée
cartésienne.
J'ai eu le même problème pour faire comprendre comment jouer à Nephilim
à mes joueurs. À Nephilim, le mode de pensée principale est
symbolique. Et dans l'univers Nephilim, le raisonnement symbolique est
vrai.
À Ambre, puissance synthétique par excellence, ce n'est donc pas un
raisonnement analytique qu'il faut faire. Ou plutôt, celui-ci peut
s'avérer faux. Exemple typique: tu as un objet personnel, tu peux le
retrouver. Même si l'autre l'a en sa possession. Car il est toi. Donc tu
ne peux pas le perdre sans qu'on te fasse perdre quelque chose. Oui,
l'autre peut le tenir. Mais c'est contre la logique d'Ambre.
=> Globalement, il faut se méfier de tout raisonnement à plusieurs
étages. Cela peut-être vrai aux Cours du Chaos, mais pas à Ambre. Et
probablement encore moins au niveau supérieur, les méta-raisonnements
sur la structure de l'Univers.
Et à tout hasard, c'est synonyme.
-- cheik Qasir al Langre al Ornicaris, Consul à Rebma pour l'Ambassade d'Ornicaris aka JCD
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